L'Institut écocitoyen est une association dont les missions principales sont l'acquisition de connaissances scientifiques autour des questions sanitaires et environnementales, la transmission de ces savoirs et l’organisation d’actions de surveillance et de protection de l’environnement. Pour la première fois, citoyens, élus, industriels et scientifiques collaborent à un projet commun à l'échelle d'un territoire.
Le nickel est un élément métallique naturel abondant dans la croûte terrestre (85 mg/kg). Il est majoritairement utilisé en alliage avec d'autres métaux (notamment le fer pour former des aciers inoxydables). Ces alliages ont de nombreuses applications industrielles et domestiques (matériaux métalliques). On le retrouve également dans des bijoux, pigments, revêtements de surfaces, aimants, batteries, catalyseurs, ciments.
Les principales sources d'émission du nickel sont anthropiques : combustion de charbon ou de fuel, incinération des déchets, épandage des boues d'épuration, extraction et la production de nickel, fabrication de l'acier, nickelage et fonderies de plomb.
L'exposition répétée aux dérivés inorganiques du nickel produit une irritation des voies respiratoires (rhinite, ulcérations de la cloison nasale, anosmie, sinusite, bronchite chronique). Des rhinites et des asthmes allergiques ont également été rapportés chez des travailleurs exposés à des sels ou à des fumées de nickel ; ces cas d'allergie respiratoire sont beaucoup plus rares que les sensibilisations cutanées.
Les dermatoses allergiques au nickel (eczéma de contact, urticaire) sont très fréquentes dans la population générale (environ 10 % des femmes et 1 à 2 % des hommes sont sensibilisés au nickel). Environ 10 % des eczémas des mains sont des eczémas au nickel. Chez les hommes, les eczémas au nickel sont habituellement professionnels ; chez les femmes, ce sont les contacts cutanés répétés (bijoux, boutons etc...) qui sont les causes les plus fréquentes de sensibilisation. Chez les sujets sensibilisés, des doses très faibles (3 µg/cm 2 ) sont suffisantes pour produire une poussée ; celles-ci peuvent également résulter de l'ingestion d'aliments contenant du nickel ou de la diffusion du métal à partir d'une prothèse.
Des atteintes rénales tubulaires ont été rapportées chez des travailleurs exposés au nickel, dont la concentration urinaire de nickel était supérieure à 100 µg/L.
Les composés du nickel ont été classés dans le groupe 1 des substances cancérogènes par le CIRC.
Bruit de fond géochimique, lichens, sols