L'Institut écocitoyen est une association dont les missions principales sont l'acquisition de connaissances scientifiques autour des questions sanitaires et environnementales, la transmission de ces savoirs et l’organisation d’actions de surveillance et de protection de l’environnement. Pour la première fois, citoyens, élus, industriels et scientifiques collaborent à un projet commun à l'échelle d'un territoire.
Le mercure est un élément métallique naturel, que l'on retrouve en faible quantité dans la croûte terrestre à hauteur (<0.1 mg/kg). Il est le seul métal à être sous forme liquide à température ambiante. Il est utilisé dans l'industrie chimique (notamment en tant que cathode), la fabrication de batteries électriques, des équipements électriques, lampes, piles et batteries, peintures, amalgames dentaires, appareils de mesures, orpaillage illégal.
La principale source d'émission de mercure est naturelle (dégazage de la croûte terrestre, volcanisme). Il existe également de nombreuses sources anthropiques (industries telles que centrales à charbon, incinérateurs, métallurgie, industrie du chlore, orpaillage illégal, la combustion d'énergies fossiles)
On retrouve le mercure dans l'environnement sous deux formes : le mercure organique et le mercure inorganique. Le mercure organique a la propriété de se bioaccumuler le long de la chaîne alimentaire, notamment dans les poissons, jusqu'à l'homme.
L'exposition chronique au mercure (documentée chez des populations consommant beaucoup de poissons) entraîne des troubles neurologiques progressifs aboutissant à une encéphalopathie (troubles de l'humeur et de la motricité...), une neuropathie périphérique et une possible atteinte rénale. L'exposition professionnelle au mercure ou à ses composés inorganiques pourraient induire des risques pour la fertilité chez l'homme et la femme ainsi qu'une augmentation du nombre d'avortements.
L'inhalation de vapeurs de mercure provoque principalement une irritation respiratoire et des troubles neurologiques graves. L'ingestion de sels mercuriques induit des troubles digestifs et une atteinte tubulaire rénale. Le mercure sous forme métallique n'est pas irritant pour la peau et les yeux alors que les solutions concentrées de sels mercuriques le sont.
Les études épidémiologiques conduites chez les salariés exposés au mercure inorganique ne sont pas en faveur d'un effet cancérogène (groupe 3 des substances inclassables quant à leur cancérogénéité du CIRC).
Bruit de fond géochimique, lichens, sols