L'Institut écocitoyen est une association dont les missions principales sont l'acquisition de connaissances scientifiques autour des questions sanitaires et environnementales, la transmission de ces savoirs et l’organisation d’actions de surveillance et de protection de l’environnement. Pour la première fois, citoyens, élus, industriels et scientifiques collaborent à un projet commun à l'échelle d'un territoire.
L'antimoine est un élément que l'on retrouve naturellement en faible concentration dans la croûte terrestre (0.2 mg/kg). L'antimoine est obtenu comme sous produit de fabrication des minerais de plomb et de zinc. Il est rarement employé seul, mais plutît en alliage avec le plomb, l'étain et le cuivre. Il est utilisé en alliage dans la fabrication de nombreux objets, comme les plaques de plomb pour batteries, les plombs de chasse, les piles thermo-électriques,... ou comme substance ignifuge pour textile, pesticide anti-limace, insecticide ou émetique.
Les sources d'émission de l'antimoine dans l'environnement peuvent être naturelles (particules de sol transportées par le vent, volcans, aérosols marins, feux de forêts, sources biogéniques) ou anthropiques (industrie des métaux non ferreux, combustion du charbon et des ordures).
Les effets concernent essentiellement les exposés professionnels : irritation au niveau ORL, pulmonaire et digestif pouvant conduire à une pneumoconiose ou à de l'eczéma. Symptîmes gastro-intestinaux en cas d'ingestion. Des effets neurologiques (neuropathies périphériques ou optiques), hématologiques (leucopénie, agranulocytose), hépatiques et des troubles cardio-vasculaires (myocardie, hypertension, arythmie...) ont également été rapportés. Les cancers bronchopulmonaires sont suspectés mais non avérés. Le trioxyde d'antimoine a été classé dans le groupe 2B des substances peut-être cancérogène par le CIRC.
Bruit de fond géochimique, lichens, sols
L'arsenic est un élément naturel faiblement concentré dans la croûte terrestre (1.5 mg/kg). Il se retrouve sous forme minérale dans les roches, le sol, les sédiments, l'eau et l'air. Il est utilisé comme biocide, traitement de bois, en alliage dans les batteries électriques, les plombs de chasse, en pigments de peinture, en semi-conducteur, en décolorant dans l'industrie du verre...
Les sources naturelles d'émission atmosphérique sont l'activité volcanique et les feux de forêts tandis que l'érosion des roches, le lessivage des sols et les précipitations entraînent un transfert de l'arsenic vers les compartiments aquatiques et atmosphériques. Les principales sources anthropiques sont la production d'arsenic, la combustion de produits fossiles (charbon, pétrole, huile), l'utilisation industrielle et agricole d'arsenic.
L'arsenic est un élément très toxique sous forme inorganique. Les poissons et les crustacés accumulent l'arsenic, mais sous une forme organique peu toxique.
Les effets sanitaires ont pour la plupart été documentés dans des populations exposées à des eaux de consommation fortement contaminées (par exemple au Bangladesh) ou chez des travailleurs exposés. L'exposition chronique à l'arsenic est à l'origine de lésions cutanées de type hyperpigmentation et hyperkératose, rarement spécifiques, et de cancers cutanés (de type baso ou spino-cellulaire). L'exposition chronique à l'arsenic (par ingestion) est également à l'origine d'une augmentation du risque de certains autres cancers, notamment du foie, des voies urinaires, des poumons, et d'autres pathologies chroniques, notamment cardiovasculaires (hypertension artérielle), métaboliques (diabète) et neurologiques (neuropathie périphérique). L'arsenic et ses composés inorganiques ont été classés dans le groupe 1 des substances cancérogène par le CIRC.
Bruit de fond géochimique, lichens, sols