L'Institut écocitoyen est une association dont les missions principales sont l'acquisition de connaissances scientifiques autour des questions sanitaires et environnementales, la transmission de ces savoirs et l’organisation d’actions de surveillance et de protection de l’environnement. Pour la première fois, citoyens, élus, industriels et scientifiques collaborent à un projet commun à l'échelle d'un territoire.
Le benzène est un composé organique volatile et inflammable qui appartient à la famille des hydrocarbures aromatiques monocycliques. Le benzène utilisé dans la synthèse du styrène pour la fabrication de matière plastique et d'élastomères. Il est également utilisé dans l'industrie chimique (fabrication de résines et autres substances chimiques) et pharmaceutique. Il est naturellement présent dans l'essence.
Le benzène peut provenir de sources naturelles (feux de forêts, activité volcanique) ou anthropique. Les principales sources d'émission anthropique sont liées au trafic routier (gaz d'échappements et stations service), l'utilisation en secteur industriel (chimie, pharmaceutique et pétrochimie) ou encore la combustion de bois ou de charbon.
L'inhalation chronique de benzène provoque des troubles neuropsychiques (irritabilité, diminution des capacités d'attention et de mémorisation, syndrome dépressif, troubles du sommeil...). Des troubles digestifs (nausées, vomissements, épigastralgies...), peuvent être observés. Par contact cutané prolongé, le benzène entraîne des irritations locales.
Le benzène est impliqué dans la survenue d'hémopathies non malignes. La thrombopénie est le signe le plus précoce et le plus fréquent de l'intoxication. Une leucopénie ou parfois une hyperleucocytose, une anémie ou, beaucoup plus rarement, une polyglobulie peuvent également être notées. L'aplasie médullaire benzénique est devenue exceptionnelle en France depuis l'application des mesures de prévention prévues par la réglementation.
Le benzène est classé cancérogène par le CIRC (groupe 1) notamment pour les leucémies aiguës myeloïdes et classé cancérogène certain par l'UE (groupe 1A, règlement CLP).
Chez les sujets modérément exposés, il n'y a, à priori, pas d'effets génotoxiques. Lors d'expositions professionnelles plus importantes, des aberrations chromosomiques lymphocytaires ou des instabilités chromosomiques sont presque constantes. Il n'y a pas d'effets reprotoxiques prouvés bien qu'une altération du sperme et des cas de troubles menstruels soient suggérés dans plusieurs études. Il pourrait également agir sur l'axe hypothalamo-hypophysaire.
Bruit de fond géochimique, lichens, sols